Système endocannabinoïde & homéostasie : on vous explique tout !

Notre organisme est sans cesse soumis à différentes sources de stress, internes et externes. Température extérieure, climat, émotions, rythmes hormonaux, rythme cardiaque : de nombreux facteurs influent en permanence sur notre métabolisme ! Comme les autres mammifères, l’homme possède une structure chargée de maintenir l’équilibre des fonctions internes. Il s’agit du système endocannabinoïde (ECS), qui aide corps et esprit à s’adapter, se réguler, se réparer, se protéger. Constamment. Mais pourquoi l’appellation de ce système est-elle formée à partir de la racine du mot cannabis ? Et comment le CBD peut-il soutenir l’ECS ? Zoom sur le fonctionnement d’un composant crucial de notre équilibre physique et psychique !

Un système découvert lors de recherches sur le cannabis

Le Professeur Méchoulam et le potentiel thérapeutique du cannabis

Durant les années 60, le chercheur israélien Raphael Méchoulam étudie avec intérêt le cannabis. En compagnie de son collègue Yuval Shvo, il identifie tout d’abord la structure moléculaire du cannabidiol (CBD), isolé par Adams en 1940. Ils souhaitent étudier les actions de la molécule et s’intéressent à son potentiel thérapeutique. 

Quelques années plus tard, Méchoulam identifie d’autres substances présentes dans le cannabis, et les nomme «cannabinoïdes». Il découvre ainsi le Tétrahydrocannabinol, communément appelé THC, la molécule psychoactive de la plante appréciée des fumeurs de haschich. Avec le CBD, le THC deviendra l’un des cannabinoïdes les plus étudiés. Ainsi, dans les années 80, une équipe américaine constate l’activation de récepteurs sur des cellules du cerveau lors de la prise de THC.

La découverte du système endocannabinoïde

«Si l’évolution avait doté notre organisme de tels récepteurs, ce n’était évidemment pas pour percevoir les effets de la marijuana. Mais parce que le corps lui-même produit, en réponse à un besoin précis, des molécules similaires au THC» affirme Méchoulam. Il nomme ces cannabinoïdes internes à l’organisme humain « endocannabinoïdes » (de “endo” qui signifie à l’intérieur). En 1992, l’équipe du professeur isole le premier endocannabinoïde, fabriqué par le corps pour répondre au signal de la douleur. Méchoulam dira de ce neurotransmetteur «On l’a baptisé anandamide, ananda pour joie en sanscrit, une langue qu’étudiait un chercheur de l’équipe.»

Le système fonctionne donc avec des récepteurs endocannabinoïdes, dont les deux premiers sont identifiés dans les années 90. Il s’agit du récepteur CB1 découvert en 1990 et du récepteur CB2, en 1993. Les récepteurs CB1 sont majoritairement présents dans le système nerveux central et périphérique, mais également dans de nombreux autres organes et tissus. Les récepteurs CB2, quant à eux, prédominent dans les tissus immunitaires. Découverte après découverte, le professeur Méchoulam reconstitue ainsi le puzzle des différents éléments d’un système endogène complexe, le système endocannabinoïde.

En 2020, à plus de 90 ans, le professeur israélien poursuit ses investigations sur le système endocannabinoïde et le CBD.  Il affirme notamment que «le CBD est un anti-inflammatoire qui réduit singulièrement les symptômes de l’arthrite rhumatoïde. Il a aussi un effet sur le diabète de type 1. On ne comprend pas encore comment il agit mais on sait que sa toxicité est très faible».

Fonctions du système endocannabinoïde

L’homéostasie, fonction primaire du système endocannabinoïde

Pour préserver l’équilibre cérébral et physique du corps humain, nous possédons dans notre système nerveux central  une structure fonctionnant sur un principe d’homéostasie. Formée à partir du grec hómoios “similaire”, et stásis, “stabilité, action de se tenir debout”, l’homéostasie désigne la tendance de l’organisme à maintenir les différentes constantes physiologiques à l’intérieur des valeurs régulières.

Sa fonction première est d’assurer l’équilibre de l’organisme. Pour cela, il régule un très grand nombre de processus physiques et psychiques dont :

  • le développement neuronal,
  • la fonction cardiovasculaire,
  • l’inflammation,
  • l’immunité,
  • la régulation du stress et de l’état émotionnel,
  • l’appétit,
  • le métabolisme,
  • la digestion,
  • le développement et la densité osseuse,
  • l’apprentissage,
  • la perception sensorielle,
  • le comportement psychomoteur,
  • les désordres psychologiques,
  • la mémoire,
  • les cycles de veille et de sommeil.

La fonction neuroprotectrice des endocannabinoïdes

Il s’adapte à la plupart des situations pathologiques en augmentant, entre autres, le taux d’anandamide. Des recherches menées sur des animaux ont démontré que la quantité d’anandamide dans l’intestin se multipliait si les animaux étaient privés de nourriture pendant un certain temps, et que ce taux se normalisait à nouveau s’ils se réalimentaient suffisamment. Il a également été mis en évidence que la production d’endocannabinoïdes dans l’organisme était fortement augmentée lors de crampes musculaires, en cas de douleurs causées par des névrites ou des inflammations chroniques de l’intestin.

Ce système joue un rôle important en cas d’hypoxie cérébrale, en freinant la libération excessive de glutamate dans le cerveau. C’est la raison pour laquelle, «au stade actuel des recherches, l’une des principales fonctions attribuée aux endocannabinoïdes est la fonction protectrice des cellules nerveuses», d’après Franjo Gotenhermen, médecin allemand défenseur des vertus thérapeutiques du cannabis.

Le CBD : un soutien précieux pour l’ECS

La loi interdit la consommation  “récréative” de THC, mais l’admet sous certaines conditions dans un cadre thérapeutique. L’utilisation cannabis thérapeutique relève donc strictement du domaine médical. En revanche, la législation s’est assouplie concernant le CBD. Ni psychotrope, ni addictif et ne présentant qu’une très faible toxicité, le CBD n’a quasiment aucun effets secondaires indésirables notoires.

Lorsque l’ECS ne peut plus assurer l’homéostasie

Lorsque l’organisme subit trop de stress, de pressions, de tensions, l’ECS atteint, d’une certaine manière, ses limites. Il n’arrive plus à aider le corps et l’esprit à gérer, réguler, s’adapter. Le système envoie alors des signaux d’alarme. On est dépassé par le stress. On mange de manière plus déséquilibrée. Trop de sucre, d’alcool et de produits industrialisés. On dort mal, on fume trop, on se décourage, on déprime, etc. Sans écoute des signaux de détresse, un cercle vicieux peut s’installer, provoquant potentiellement d’autres symptômes. Notamment des syndromes inflammatoires. En réalité, on a besoin de repos, de sommeil, de sport, de méditation, de vacances, etc. Dans ce cas, le CBD est une bonne option pour soutenir le système endocannabinoïde.

Les effets du CBD sur le système endocannabinoïde

Il agit principalement contre le stress et l’anxiété, les grands maux de notre temps. Quand on n’arrive plus à gérer le stress, les fonctions réparatrices du corps ne sont plus suffisantes ni efficaces. Oeuvrant notamment pendant le sommeil, elles sont perturbées lorsque celui-ci est mis à mal ! Le CBD améliore la qualité du sommeil et désamorce l’insomnie. Il augmente le taux d’anandamide, ce neurotransmetteur qui provoque la sensation de bien-être. Et dont on a découvert en 1996 qu’il était présent également dans… le chocolat ! Le CBD aide à rester plus centré, détendu, lucide afin de ne pas se laisser déborder par les évènements contrariants de la sphère personnelle et professionnelle. Il agit efficacement sur le système immunitaire en activant les récepteurs appelés CB2 qui prédominent dans les tissus immunitaires. On sait aujourd’hui qu’il est également très efficace dans les cas d’épilepsie : lisez notre article sur le cas de la petite Charlotte Figi ! Son histoire a fait le tour du monde.

Les produits au CBD

On a tendance à penser que le CBD n’existe que sous forme de plante séchée car on l’associe encore trop souvent et de manière systématique au cannabis « fumé ». Or, si l’on peut se procurer du cannabidiol sous forme de plante séchée, il est déconseillé de le fumer. D’une part, parce que toute combustion est toxique. D’autre part, pour éviter que les propriétés de la plante, les terpènes notamment, partent en fumée ! 

Les produits à base de CBD revêtent des formes très variées :

  • La plante séchée pourra être consommée en tisane par exemple
  • Les fumeurs, quant à eux, préféreront le vapotage d’e-liquides CBD
  • Les huiles au CBD (à prendre de manière sublinguale ou en gélule) gagnent aussi en popularité. 

Le système endocannabinoïde est précieux pour l’équilibre physique et psychique. Il est essentiel de le soutenir et le renforcer. Une bonne alimentation, une pratique régulière du sport et de la méditation contribuent à son bon fonctionnement. Et si besoin d’un coup de pouce, le CBD est une bonne piste à explorer !

Sources :

 
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